À la fin du 19e siècle, à Londres, le jeune et brillant docteur Henry Jekyll, fiancé à Millicent, la fille de Sir George Carew, consacre sa vie au service des autres, prodiguant des soins aux plus démunis et mettant du même coup sa propre vie de côté. Ses amis n’ont de cesse de tenter de le débaucher afin de contrebalancer cette inaltérable philanthropie : un soir, ils l’entraînent dans un cabaret mal famé. Incapable de se soumettre à la tentation, Jekyll invente une potion capable de séparer les deux natures de l’homme : le Bien et le Mal. Après l’avoir ingérée, Jekyll se métamorphose ponctuellement en Mister Hyde, un être lubrique et malfaisant qui incarne la part malfaisante de sa personnalité. Jekyll va répéter l'expérience mais bientôt, ne pourra plus revenir sur ses pas et peu à peu, Hyde va prendre le dessus, faisant de lui un être maléfique...
Publié en 1886, The Strange Case of Doctor Jekyll and Mister Hyde de Robert Louis Stevenson, narre les mésaventures du docteur Jekyll, un philanthrope accompli obsédé par sa double personnalité et qui, par le truchement de la science, en plein essor au dix-neuvième siècle, s’évertue à séparer en lui les deux facettes de sa personnalité - bénéfique (le docteur Jekyll) et maléfique (Mister Hyde). Ce personnage à deux visages, qui fait écho à notre dualité anthropologique, est devenu l’une des figures mythiques de la littérature d’épouvante, aux côtés du Frankenstein de Mary Shelley et du comte Dracula de Bram Stoker, et il n’est pas étonnant que, à l’instar de ces deux illustres prédécesseurs, le cinéma, dès ses débuts, l’ait repris à son compte pour lui donner vie sur grand écran.
Presqu’un siècle après sa sortie en salle, le film de John S. Robertson est salué comme une des meilleures adaptations cinématographiques de la célèbre nouvelle de Robert Louis Stevenson. Son importance réside non seulement dans l'interprétation transfigurée de John Barrymore mais aussi dans certains aspects qui seront ensuite repris dans la plupart des versions successives comme le choix de situer l'histoire dans la société victorienne pour souligner l'opposition entre le moralisme rigide dominant et les pulsions individuelles subversives.
Pour accompagner ce classique du 7e Art, qui n’a pas bénéficié d’une musique originale à l’époque de sa production, Baudime Jam a composé une partition symphonique dont l’orchestration réunit les cordes, les bois par deux, trois trombones, une harpe et des timbales, en adéquation avec l’atmosphère victorienne et gothique du film.
> Le film est présenté dans sa version complète d’origine.
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